Rio Dulce
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On nous avait vanté la richesse de cette expérience : sortir de la mer et naviguer en eau douce, admirer la splendeur du canyon du Rio Dulce et goûter à la tranquillité des marinas de Fronteras, fréquentées surtout pour la protection qu'elles offrent en saison cyclonique.
Livingstone,à l'embouchure du Rio. Un village de pêcheurs qui n'est accessible que par le fleuve ou la mer.
La remontée du Rio, un petit voyage hors du temps
Comme nos mouettes en Bretagne, les pélikans affluent derrière les bateaux de pêche
La marina Tijax est posée en pleine jungle : on y marche sur des chemins de bois surélevés qui permettent d'éviter de mauvaises rencontres avec les serpents lovés dans les feuilles. Super équipée : piscine,restau, laverie, navette vers le village et wifi, elle a permis aux “femmes” de Fabien de patienter pendant son aller retour à Paris et a pris soin de Tahoma pendant notre voyage dans les terres guatemaltèques. On y a retrouvé nos copains Caramba rencontrés au Bélize et fait connaissance d'une famille de canadiens très sympa, avec 4 enfants à bord de l'âge des 3 filles.
Le long de la mangrove, les pontons de bois accueillent des petits bungalows pour les backpackers de passage. Voyageurs de tous poils, dont pas mal de français car l'adresse de Tijax figure dans le routard, échangent leurs bons plans autour de la piscine ou sur les pontons.
En prévision du peu de courses que nous ferions à Cuba (faute de trouver quoi que ce soit) et aux Bahamas (faute de trouver quoi que ce soit d'abordable) nous devions remplir nos cales de conserves maison. A Fronteras, aussi appelé Rio Dulce, comme dans tous les villages d'Amérique du sud et centrale, point de supermercados, mais une foultitude de petites boutiques de rue dont les échoppes débordent de marchandises. On y a même trouvé des fraises, vantées par les marins passés là avant nous. On les a mangées en salade, en tarte et avec de la chantilly. Ah ! un peu d'exotisme !
Les bonnes choses ont toujours une fin. Les bonnes rencontres aussi, malheureusement, et tandis que nous rentrons en Europe en remontant par le nord, Caramba poursuit lui sa route buissonnière vers le sud, Panama et le Pacifique pour passer une 4ème année de voyage à Tahiti. Les filles se sont très bien entendues, les parents aussi, on se reverra, promis !
Le Rio Dulce est un endroit idéal où laisser son bateau pour arpenter les terres d'Amérique du Sud. Le Guatemala nous tendait les bras. Après le Pérou et la Bolivie, nous avons donc entrepris de visiter le pays sac au dos pour une dizaine de jours. Cette fois il nous a fallu quelques heures pour avoir déjà envie de rentrer “à la maison” et de retrouver Tahoma. Le temps de refaire les pleins de vivres, d'eau et de carburant, et nous voilà de nouveau sur le Rio , dans le bon sens cette fois, pour une nav plein nord vers Cuba.
L'embouchure du Rio. L'air sent la mer, les eaux s'agitent de nouveau. La météo est favorable, après avoir fait nos formalités de sortie à Livingstone, nous devrions arriver à Cuba après 3 ou 4 jours de mer.
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