Gibraltar
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Après 3 jours de navigation, nous avons atteint le rocher sous une météo très ... british ! Le temps s'est heureusement levé et ce fut assez dépaysant de découvrir une ville anglaise, ses bus à impériale, ses bobbies, ses cabines de téléphone et ses boites aux lettres rouges, ses pubs et ses fish and chips sous un soleil de plomb ! Les habitants semblent revendiquer haut et fort leur nationalité anglaise, en témoignent le nombre de drapeaux du rocher pendus aux fenêtres et la fébrilité avec laquelle les habitants préparaient leur National Day. La ville présente toutefois peu d'interêt, hormis celui de proposer de nombreux produits détaxés, ce qui explique qu'on trouve principalement sur Main Street des boutiques d'électronique, de tabac et d'alcool...
Gibraltar sonnera surtout pour nous l'heure de notre vrai grand départ, avec l'arrivée à bord d'Hugo et Sybil, venus nous retrouver après un mois et demi de séparation, accompagnés de leur ami Arnaud. Nous avons fêté très dignement nos retrouvailles ainsi que l'anniversaire d'Hugo, qui franchit aux JMJ le cap de la majorité !!
Nous ne pouvions laisser ce rocher, anglais de surcroît, nous dominer tout le temps de notre séjour. Nous devions lui montrer de quel bois nous nous chauffons, nous les français. Nous avons donc entrepris de nous hisser à son sommet. Plusieurs solutions s'offraient à nous. Le taxi? Le téléphérique? Hors de question ! Nous l'affronterions à pied. Là encore, deux solutions : l'asphalte ou les marches. Nous avons choisi la façe la plus raide du rocher, les “mediterranean steps” qui comme leur nom l'indique se trouvent à l'est et dont on nous avait vanté le splendide panorama. Nous ne fûmes pas déçus. Une escalade de plus de deux heures nous a emmenés au sommet, après quelques passages à pic et parfois un peu périlleux, dont la vue nous a largement récompensés !!
à gauche la mediterrannée, à droite l'atlantique
Vous découvrez là la réelle motivation de tous nos efforts. Personne ne connait l'origine de l'incongruité de la présence des singes sur le rocher de Gibraltar. Nous non plus, donc. Mais nous avons beaucoup ri. Ils sont totalement effrontés, corrompus et chapardeurs : nous avons du ruser avec force cacahuètes et l'aide d'un guide expérimenté pour récupérer le chapeau de Sissi que l'un d'eux avait placé sur son crâne plein de poux ....
Adieu la Mediterannée. Nous quittons Gibraltar pour un grand saut dans l'Atlantique, qui devrait nous accompagner et nous porter pendant une dizaine de mois. L'ambiance cosmopolite du port de Gib et l'energie déployée par certains équipages pour parer, comme nous, aux derniers équipements de leur bateau nous ont fait plonger dans l'atmosphère qui devrait être désormais la nôtre, celle des bateaux qui voyagent. En quittant la Mediterrannée nous quittons aussi ses vents capricieux et partons, sous une météo que l'on espère plus établie, à la découverte de l'Algarve, de Madère, des Canaries et du Sénégal avant notre grande traversée vers les Antilles.
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